
Nothing moves me the way India does.By all rights, she should not—she cannot—exist. She is too old, too tired, and too full. She is made from shards of ethnicities, languages, beliefs, and religions that were patched and glued together to make an unlikely whole. She was founded as a secular republic even as tens of millions of her residents split off to form a religious state. She has stubbornly remained democratic through a balloting process that lasts five weeks and involves 900 million voters. And among those crowds, in those wrinkles, under that dust, and in those fissures, she still retains a profound beauty. So there is a way in which my faith in humanity is inextricably wound up in India’s subsistence. As long as she lives—and in the way that she lives—there is still magic in the world.But my admiration for this irrepressible subcontinent is, I think, more academic than experiential—though no less fervent for it. I grew up in Mumbai, and I ventured only occasionally out of my privileged city bubble. I regret that. And it was in pursuit of more that, in August of 2018, I joined my former journalism college professor, Paul Salopek, and his walking partner, Priyanka Borpujari, for a few days in rural Madhya Pradesh.I have always been in relatively equal parts amused, inspired, and exasperated by India’s functional chaos. I graduated from a law school that maintained to my second-to-last day that I was not “eligible” for the course that I had in fact been enrolled in for three years and successfully completed. And a part of me felt as though I ought to give thanks after every journey through Mumbai’s traffic that I survived unscathed. We all routinely confront the same fork in the road, over and over again, everyday: fight the bedlam, make sense of the disorder—or surrender to it. For this trip, at least, I was determined to surrender wholeheartedly.In some ways, it was easy. I was blissfully unconcerned with our directions, our route, or where we would be sleeping at night. (Fortunately, I was in the capable hands of both Paul and Priyanka, an Indian journalist.) I had more pressing matters on my mind. After borderline lying in response to Paul’s thoughtful questions about my stamina, I had spent the last month frantically trying to get my body in shape, haunted by thoughts of my knees suddenly giving out in the middle of nowhere and the consequent humiliation of having singlehandedly diverted and utterly ruined the walk. (There is nothing wrong with either of my knees.) But the pace—for the few days that I was swinging along—was manageable.So instead I had the luxury of just watching.
Marcher vers la magie redécouvrir l'Inde impossible et miraculeuse.
Rien ne me touche comme l'Inde le fait.En principe, elle ne devrait pas - elle ne peut pas - exister. Elle est trop vieille, trop fatiguée et trop saturée. Elle est faite de fragments d'ethnies, de langues, de croyances et de religions qui furent rabibochées et recollées pour former un improbable tout. Elle s'est créée comme une république laïque alors même que des dizaine de milliers de ses résidents se sont scindés pour former un Etat religieux. Elle est restée obstinément démocratique à travers d'un scrutin de vote qui dure cinq semaines et implique 900 millions d'électeurs. Et parmi ces foules, dans ces sillons, sous cette poussière et dans ces fissures, elle conserve toujours sa beauté intense. Ainsi, d'une certaine façon, ma foi en l'humanité est inextricablement lié à la subsistance de l'Inde. Aussi longtemps qu'elle existe - et de la façon dont elle existe - il y aura toujours de la magie dans ce monde.Mais mon admiration pour cet indestructible sous-continent est, je crois, plus intellectuel qu'objectif, mais non moins fervent. J'ai grandi à Mumbaï, et je ne me suis aventuré qu'occasionnellement hors de ma bulle urbaine privilégiée. Je le regrette. Et c'était en quête de plus qu'en août 2018, j'ai rejoint mon ancien professeur de journalisme à l'université, Paul Salopek, et son partenaire de marche, Priyanka Borpurajo, pour quelques jours dans la province rurale de Madhya Pradesh.J'ai toujours été relativement mais de façon égale amusé, inspiré et exaspéré par le chaos fonctionnel de l'Inde. Je suis diplômée d'une faculté de droit qui m'a soutenu jusqu'à mon avant dernier jour que je n'étais pas "admissible" pour le cours que j'avais en fait suivi pendant trois ans et terminé. Une part de moi avait l'impression que je devais remercier le ciel après chaque trajet dans le trafic de Mumbai dont je sortais indemne. Nous prenions tous par habitude, la même bifurcation sur la route, encore et encore, chaque jour: lutter contre le chaos, donner un sens à ce désordre ou capituler. Pour ce voyage, au moins, j'étais déterminé à m'abandonner sans réserve.D'une certaine façon, c'était facile. J'étais parfaitement indifférent aux directions, à notre itinéraire, ou à l'endroit où nous dormirions le soir. (Par chance, j'étais entre les mains expertes de Paul et Priyanka, un journaliste indien). J'avais des considérations plus pressantes en tête. A la limite du mensonge en réponse aux questions bienveillantes de Paul concernant mon endurance, j'avais passé le mois dernier à essayer frénétiquement de remettre mon corps en forme, hanté par les pensées des mes genoux me lâchant au milieu de nulle part et de l'humiliation conséquente d'avoir complètement ruiné à moi tout seul la marche. (Il n'y a rien qui cloche avec l'un ou l'autre de mes genoux.) Mais le rythme - pendant les quelques jours ou je l'ai suivi - était gérable.Au lieu de cela, j'ai eu le luxe de juste observer.